Blancpain : Dosage de l'antimoine
Site créé le 24 octobre 2004 Modifié le 18 janvier 2006
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Thèse présentée à Faculté des Sciences de l'Université de Genève

pour obtenir le grade de Docteur es Sciences Physiques

 

par ¶

 

Claude Paul Blancpain

 

Contribution à l'étude du dosage de l'antimoine au moyen de réactifs organiques et recherches analytiques sur la méthyl-9 trihydroxy-2-3-7 fluorone-6

 

soutenue en 1937

 

 

IMPORTANCE DU DOSAGE DE L'ANTIMOINE

 

 

L'antimoine métallique est utilisé pour la préparation de nombreux alliages: il donne de la dureté aux métaux plus mous, ce qui explique sa présence dans les caractères d'imprimerie, dans les alliages anti-friction et les alliages ductiles aux usages si divers dans la technique moderne de la machine et de l'instrument. Il sert également à la fabrication des couleurs et des mordants pour la teinture. Il entre, sous forme de pentasulfure, dans la vulcanisation du caoutchouc.

Il fut interdit en pharmacie en 1566, à cause de sa toxicité, mais il fut réadmis au Codex en 1637, après d'ardentes polémiques. La thérapeutique moderne l'utilise sous forme d'émétique, d'antimoniate de quinine, dans la lutte contre les tripanosomes. Des recherches extrêmement nombreuses ont porté sur les complexes de l'antimoine, et l'un d'eux, le 661 Fourneau, est un tripanocide efficace. Ces dernières années, il a été déposé une centaine de brevets sur des produits médicaux à base d'antimoine.

L'antimoine a donc actuellement une importance incontestable, ce que prouvent également les très nombreuses méthodes proposées pour son dosage. Malheureusement, ces méthodes d'analyse, lorsqu'elles sont satisfaisantes, sont longues et souvent délicates.

Récemment, on s'est appliqué à la recherche' de réactifs organiques, parce que les complexes qu'ils forment avec les éléments possèdent un faible « produit de solubilité » et, dans beaucoup de cas, une forte coloration, propriétés qui permettent d'envisager des micro-dosages qualitatifs et quantitatifs.

En ce qui concerne l'antimoine, aucun des réactifs organiques connus jusqu'à ce jour n'est complètement satisfaisant. Ceci justifie un travail approfondi sur la recherche et l'application à l'analyse de l'antimoine, de nouveaux réactifs organiques.

En effet, notre étude bibliographique ne nous a pas révélé de réactif spécifique de l'antimoine qui en permettrait le dosage qualitatif ou quantitatif. Néanmoins, parmi tous les corps organiques cités, nous avons retenu le plus spécifique de tous, le pyrogallol. De plus, une hypothèse émise par CAUSSE, reprise par FEIGL, semblait justifier nos propres essais préliminaires sur la série des corps à laquelle appartient la fluorone, dont l'étude fait l'objet principal de notre thèse. Cette hypothèse, selon laquelle seuls des corps organiques possédant deux hydroxyles en ortho réagiraient avec l'antimoine pour donner des sels d'antimonyle insolubles, nous a décidé à faire tout d'abord une étude critique du pyrogallol et de ses deux isomères, l'oxyhydroquinone et la phloroglucine.

Cette étude devait nous permettre de nous faire une opinion sur l'hypothèse Causse-Feigl, puis d'appliquer nos déductions à l'étude de la méthyl-9 trihydroxy-2-3-7 fluorone-6, afin de voir si ce nouveau réactif amènerait un progrès dans la recherche de l'antimoine, au point de vue de la spécificité.

L'étude rapide de ce nouveau réactif de l'antimoine nous ayant donné de bons résultats, un travail plus étendu se justifiait. Nous avons mis au point un dosage qualitatif par la méthode dite à la touche, tant en godet que sur papier-filtre et gélatine. Puis nous avons entrepris l'étude d'un dosage quantitatif et, pour terminer, nous avons indiqué la voie à suivre pour des recherches ultérieures sur la séparation et le micro-dosage de l'antimoine par la fluorone.

 



CONCLUSIONS

 

1. Nous avons réuni, au chapitre Ier, toute la bibliographie concernant les réactions qualitatives de l'antimoine avec des corps organiques.

2. Nous avons étudié ensuite, au chapitre II, les réactions analytiques des trois trihydroxybenzènes iso-mères. Nous croyons pouvoir confirmer l'«hypothèse de CAUSSE-FEIGL», selon laquelle seuls des corps organiques possédant deux hydroxyles en ortho peuvent donner des dérivés antimonylés insolubles Nous avons également constaté que le pyrogallol, s'il peut servir comme réactif qualitatif de l'antimoine, n'est pas satisfaisant pour le dosage quantitatif de ce corps par la méthode de FEIGL.

3. Nous avons étudié, au chapitre III, les réactions analytiques d'un nouveau réactif de l'antimoine: la méthyl-9 trihydroxy-2-3-7 fluorone-6.

4. Nous avons étudié et nous donnons la technique, au chapitre IV, d'un nouveau dosage macro- et micro-qualitatif de l'antimoine par ce réactif. Ce dosage est très sensible et nous l'avons rendu «spécifique» de l'antimoine.

5. Finalement, au chapitre V, nous avons étudié, dé-terminé et mis au point une nouvelle méthode de dosage macro-quantitatif de l'antimoine par la méthyl-9 trihydroxy-2-3-7 fluorone-6.

 

 

 

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