Plus d'information! | Table des matières de la thèse | Copie de la page de couverture |
---|
Thèse de chimie organique présenté à Faculté des
sciences de l'Université de Paris pour obtenir le grade de Docteur-Ingénieur par Antoine Lefeuvre Applications du phénylthiomalonate d'éthyle en
synthèse hétérocyclique soutenue le 10 mai 1965 devant la commission d'examen : Kirrmann, A., président Julia, M., Mentzer, C., examinateurs INTRODUCTION
Lorsque nous avons voulu généraliser la méthode dite des
«condensations thermiques», à la synthèse de molécules à structure a pyronique nous nous sommes heurtés à
des difficultés, provenant du comportement anormal du malonate d'éthyle. En
effet dans la condensation de ce malonate avec les phénols, les cétones ou
les aminés aromatiques, il se produit des réactions secondaires, et on ne
parvient généralement pas à isoler les produits attendus. Nous avons alors
pensé que la réaction avec le malonate d’éthyle pourrait se faire normalement
en employant un malonate substitue par un groupement assez labile pour être
coupé ultérieurement Le greffage d'une liaison carbone-soufre, facilement
clivée par le nickel de Raney, semblait pouvoir résoudre ce problème et
méritait d'être expérimente. CONCLUSIONS |
L'emploi du
phénylthiomalonate d'éthyle ouvre donc une voie nouvelle à la synthèse
hétérocyclique, car il peut être considéré comme le premier exemple d'un
malonate, capable de réagir en condensation thermique, malgré la présence
d'une liaison carbone-soufre, au niveau de la jonction avec le substituant.
En ce qui concerne sa synthèse, -nous avons réussi, en se servant de réactifs
parfaitement anhydres, à simplifier la technique décrite dans la littérature. Dans le premier chapitre
nous avons pu réaliser la synthèse de phénylthio-3 coumarines, composés
nouveaux, dont la structure a été établie par dégradation, au moyen du nickel
de Raney, en hydroxy-4 coumarines non substituées en position 3. La
condensation avec la résorcine nous a conduit à un dérivé dihydroxylé en 4 et
7, et non en 4 et 5 comme dans le cas du benzylmalonate d'éthyle. Les
phénylthio-3 coumarines obtenues peuvent être oxydées en sulfoxydes et en
sulfones, qui ; par coupure acide de la liaison lactonique, conduisent à des
ortho-hydroxyacétophénones d'un type nouveau. L'obtention du citroptène a
monté le grand intérêt des hydroxy-4 coumarines non substituées en position
3. Dans le deuxième chapitre,
nous avons voulu illustrer cette méthode, en synthétisant quelques produits
naturels. Il nous a été possible d'obtenir l'hydroxy-4 paracotoïne et la
yangonine. Cependant nous n'avons pu accéder à l'anibine, alcaloïde naturel,
bien que nous ayons refait plusieurs fois la condensation, en modifiant la
température et le temps de chauffage. Quant à l'hispidine, il faudra pour
réaliser sa synthèse, trouver un moyen de protection réversible des deux
groupements hydroxyles vicinaux, capable de résister à la condensation
thermique. En effet, il nous a été impossible d'effectuer une déméthylation,
et les groupements benzyloxy, dont la coupure ultérieure est aisée, n'ont pas
supporté la température de 240 °C nécessaire pour que la condensation
thermique s'effectue. Les nouveaux composés que
sont les phénylthio-3 a pyrones, nous ont permis de remarquer que les
rendements de leur désulfuration étaient en rapport étroit avec leur
structure. Un groupement méthoxyle ou dioxyméthylène, greffé sur le noyau
phényle en position 6 de l'hétérocycle semble favoriser le clivage de la
liaison carbone-soufre. Dans les autres cas on obtient un mélange difficile à
purifier et il nous a fallu, notamment pour synthétiser la yangonine, trouver
une autre méthode de coupure plus efficace que l'emploi du nickel de Raney.
L'iodure de potassium en milieu acide constitue un nouvel agent de
désulfuration et nous a donné de bons résultats. Le mécanisme que nous avons
proposé est celui de la coupure des éthers oxydes par les hydracides. |
Dans le troisième chapitre nous avons
généralisé la méthode, à la synthèse d'hydroxy-4, oxo-2, phénylthio-3
dihydro-1,2 quinoléines. Leur désulfuration s'est réalisée de la même manière
que celle des coumarines, et les composés obtenus nous ont permis d'élucider la
structure des produits de condensation du malonate d'éthyle avec les aminés
aromatiques. En effet les corps synthétisés par BAUMGARTEN et WALDMANN ne sont
pas des hydroxy-4, oxo-2, dihydro-1,2 quinoléines, mais des pyrono-quinoléines.
La preuve de cette structure a été la synthèse univoque, par la méthode au
phénylthiomalonate d'éthyle.
|
visiteurs |
---|