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Thèse (mention : science naturelle)
présentée à la
Faculté des sciences de l'Université de Paris
pour obtenir le grade de Docteur de l'Université
par
Lucien Leroux
Contribution à l'étude de l'aldéhyde formique
soutenue le 23 décembre 1937
devant la commission d'examen :
Javillier, M., président
Guichard, M., Plantefol, examinateurs
INTRODUCTION
Peu de questions sont
aussi discutées au point de vue de la valeur des techniques et des résultats
que la recherche et le dosage de petites quantités d'aldéhyde formique.
Ce corps présente, on le
sait, non seulement un grand intérêt industriel et thérapeutique, mais encore
un immense intérêt biologique.
Son dosage sûr est d'une
nécessité absolue pour son étude. La pratique journalière d'une méthode très
sensible et très précise, découverte par notre Maître, M. le Pr Richard
Fosse, et deux de ses collaborateurs, P.-E. Thomas et P. de Graeve, et basée
sur l'emploi du b-naphtol, nous a incité à entreprendre ce travail.
Avec ce moyen nouveau,
nous nous sommes proposé d'étudier la question de l'aldéhyde formique dans
trois domaines où la détermination incontestable de très petites quantités de
ce corps revêt la plus grande importance : en physiologie végétale, en chimie
alimentaire, en hygiène.
Notre mémoire est divisé
en quatre parties.
Dans la première, nous
examinerons les techniques utilisées jusqu'à présent pour la recherche et le
dosage de l'aldéhyde formique afin de juger les résultats acquis et de fixer
la valeur de ceux que nous présentons.
Dans la seconde partie,
nous étudierons la question discutée depuis plus d'un demi-siècle de l'existence
de l'aldéhyde formique dans les feuilles vertes. Question d'un intérêt
puissant, car de sa solution dépend la certitude de nos connaissances sur
l'assimilation chlorophyllienne.
Dans la troisième partie,
nous rechercherons dans quelles conditions la réaction d'identification et de
dosage de l'aldéhyde formique peut être appliquée a l'analyse des conserves
alimentaires : qu'il s'agisse de l'expertise de produits auxquels ce corps
aurait été ajouté frauduleusement, ou qu'il s'agisse d'étudier les phénomènes
chimiques que déclenche la conservation.
Enfin, dans la quatrième
partie, nous examinerons l'aide que peut apporter cette technique analytique
dans l'étude de l'atmosphère.
CONCLUSIONS
Les procédés de recherche
et de dosage de l'aldéhyde formique connus actuellement mettent en œuvre des
réactions de coloration, des réactions de précipitation avec ou sans
élimination d'eau, des réactions d'oxydation. La plupart manquent de
spécificité et de sensibilité ou sont d'une exécution délicate dans leur
application au dosage de faibles quantités de formol.
Le procédé très sensible
de Fosse, de Graeve et Thomas, basé sur la condensation de l'aldéhyde
formique avec le b-naphtol et
l'obtention d'un composé facilement caractérisable, le dinaphtolméthane, nous
a permis d'examiner la question de l'aldéhyde formique dans trois domaines où
le dosage de ce corps en faibles proportions revêt une grande importance. Nos
résultats peuvent être résumés de la manière suivante.
Physiologie
végétale.
1.L'aldéhyde formique,
s'il était présent dans les feuilles vertes, à la dose de 1 milligramme par
kilogramme, pourrait être identifié et dosé exactement au moyen du b-naphtol.
2. L'étude systématique
des parties vertes de soixante-quatre plantes au moyen de réactif de Schryver
considéré comme spécifique du formol a permis d'observer une réaction
positive dans vingt-trois cas. Mais la recherche plus sûre effectuée au moyen
du b-naphtol permet d'affirmer qu'en aucun de ces cas, cette réaction ne peut
être attribuée à la présence de l'aldéhyde formique.
Chimie alimentaire.
1. Outre les
raisons signalées plus haut, les difficultés de la recherche et du dosage de
l'aldéhyde formique dans les conserves alimentaires tiennent à l'insolubilité
des combinaisons albuminoïdes avec l'aldéhyde formique, combinaisons que la
distillation ne parvient pas à dissocier, et aux phénomènes de désamination
dont peuvent être l'objet les conserves, soit pendant leur stockage, soit
pendant la distillation à laquelle on les soumet pour rechercher l'aldéhyde
formique.
2. Nous établissons que
les acides aminés n'ont aucune influence sur le dosage de l'aldéhyde formique
par le b-naphtol et nous proposons une nouvelle méthode de dosage basée sur
l'emploi d'un extrait chlorhydrique-chlorure de sodium
3. Appliquant cette
dernière méthode, l'examen de quelques produits fumés montre que la quantité
d'aldéhyde y varie entre 0,06 et 0,8 milligrammes pour 100 gr. de substance.
Hygiène.
1. La méthode au b-naphtol permet de doser exactement
l'aldéhyde formique contenu dans l'atmosphère.
Appliquée à l'étude de
l'atmosphère parisienne, elle a permis d'y déceler le formol à la dose de 0,1
à 7,3 milligrammes dans 100 mètres cubes d'air.
Dans
l'eau de pluie, à Paris, la quantité d'aldéhyde formique est de l'ordre de
0,02 milligramme par litre.
3. Cette méthode peut
servir au contrôle chimique de la désinfection. Elle permet d'étudier le mode
de diffusion des vapeurs toxiques et peut à ce titre rendre des services en
hygiène industrielle.
MOTS CLEFS :
acide / albuminoïde / aldéhyde / alimentaire / analyse / chimie / chlorhydrique /
chlorophyllienne / chlorure / coloration / combinaison / condensation / condition /
conservation / conserve / désamination / désinfection / dinaphtolméthane / distillation /
dosage / eau / élimination / étude / expertise / feuille / formique / formol / fosse / graeve /
hygiène / méthode / naphtol / phénomène / physiologie / plante / pluie / réaction / recherche /
résultat / sodium / stockage / technique / thérapeutique / thomas / végétale
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