Gautrelet : titres et travaux
Site créé le 24 octobre 2004 Modifié le 11 janvier 2006
Plus d'information! Page de couverture


Titres et travaux scientifiques

 

de

 

Jean Gautrelet

Agrégé de physiologie des facultés de médecine/Directeur du laboratoire de biologie expérimentale à l'Ecole pratique des Hautes études/Docteur es Sciences

 

 

 

INTRODUCTION

L'Exposé chronologique de mes Travaux comporte quelque 150 notes ou Mémoires que, seul ou en collaboration, j'ai publiés dans diverses Sociétés au cours des trente années que j'ai consacrées exclusivement à l'Enseignement et à la recherche physiologique.

 

J'ai négligé délibérément d'y citer les publications, notes ou thèses, des élèves de mon laboratoire et dont mon rôle est, avant tout, à l'Ecole des Hautes-Études, d'inspirer et de diriger l'activité scientifique.

 

Il est aisé de se rendre compte que mes recherches ont porté sur les chapitres les plus divers, qu'il s'agisse de la Physiologie générale ou comparée, de la Physiologie pathologique ou de la Pharmacodynamie. Une idée maîtresse cependant domine notre œuvre et lui donne quelque l’unité : l'étude du maintien de l'équilibre dans l'organisme.

 

Il m'a paru opportun de concrétiser le plus succinctement possible les conclusions d'un certain nombre de Travaux, groupés sous une même rubrique, auxquels j'attache une importance plus particulière, étant donné leur caractère essentiellement original, et d'en mettre en relief l'intérêt à la lumière des données actuelles de la physiologie.

 

J'ai pensé qu'une telle sélection permettrait à ceux à qui il incombe de juger notre œuvre d'apprécier plus aisément notre effort et la contribution que nous avons apportée à l'édifice physiologique.

 

 

EXPOSÉ SYNTHÉTIQUE DES CONCLUSIONS DES PRINCIPAUX TRAVAUX SCIENTIFIQUES

 

I— Réaction et pigments du sang.

J'ai montré (1903-1904) qu'il existait un parallélisme entre l'alcalinité du sang, la quantité d'hémoglobine ou d'hémocyanine et l'intensité des échanges dans la série animale et dans les diverses conditions physiologiques ou pathologiques.

 

L'importance de cette loi de physiologie générale - telle nous la définissions en 1906 - basée sur de nombreux dosages d'ammoniaque, d’urée, d'acides gras,lactique, etc., se voit aujourd'hui confirmée par l'importance de la notion du pH en Biologie.

 

I. — La choline et son rôle dans l'organisme.

Après avoir mis en évidence (1908-1909) la choline dans nombre d'organes de vertébrés, j'ai insisté sur son rôle hypotenseur dans l'organisme et l’antagonisme des appareils cholinogène et chromaffine (1909), particulièrement dans la régulation de la pression et de la glycémie.

 

J'insistais par contre (1910) sur le fait que chez les invertébrés on ne trouve pas plus d'adrénaline que de choline ni d'ailleurs de créatine, substance dont on sait les rapports avec la choline (1903).

 

Je suggérais, dès 1909. que, vis-à-vis de l'adrénaline, la choline était susceptible de jouer un rôle neuro-hormonal antagoniste.

 

On sait quelle importance est attribuée aujourd'hui à l'acétylcholine en tant qu'hypotenseur et que substance vagale; mais ce rôle hormonal, j'insiste sur ce point (1923-1935), est limité aux vertébrés.

 

II.- L'adrénaline et son rôle dans l'organisme.

J'ai soutenu également (1909-1911), le rôle de l'adrénaline dans l'excitabilité du sympathique dont je mettais en évidence la déficience, sur nombre de fonctions, pression artérielle, vaso-motricité, régulation thermique, glycémie, réactions pupillaires, etc., après ablation des surrénales.

 

Plus tard (1923) j'ai montré comment l'adrénaline, libérée par compression surrénale, provoquait, par transfusion sanguine, ses effets caractéristiques, insistant encore sur l’adrénalinémie physiologique.

 

Enfin, j'ai mis en évidence (1929) l'augmentation immédiate des échanges sous l'influence de l'adrénaline.

 

L'adrénalinémie physiologique est bien établie actuellement et à l'adrénaline est identifiée la sympathine libérée par le sympathique lors de son excitation.

 

III.— Equilibre vago- sympathique.

Le premier j'introduisis (1913) en sémiologie le réflexe oculo-cardiaque que je pratiquai systématiquement dès 1910 sur un grand nombre de malades hospitalisés dans les hôpitaux de Bordeaux : basedowiens, tuberculeux, tabétiques, etc.

 

On sait l'intérêt attaché depuis lors au réflexe oculo-cardiaque dans la détermination du tonus nerveux végétatif.

 

Au moyen de la réaction séro-intestinale, provoquée par le sang prélevé chez< divers malades sur l'intestin isolé de lapin, je mis en évidence, dans le sang, l'excès de choline dans les états vagotoniques et d'adrénaline dans les cas d'hyper-sympathicotonie (1927).

 

A la suite d'une série d'études sur l'action physiologique des colorants (1905-1907) j'ai pu réaliser un nouveau réactif physiologique, le complexe thionine-nigrosine permettant de révéler la paralysie para-sympathique consécutive au choc peptonique ou colloïdal, et dans la période réfractaire de l'anaphylaxie.

 

J'ai également mis en relief, avec la thionine, le phénomène du rappel d'une injection antérieure d'adrénaline (1913).

 

IV.— Extrait pancréatique et diabète expérimental.

J'ai préparé (1908-1909) le premier extrait hydro-alcoolique purifié de pancréas — dont les albumines étaient précipitées par le sulfate de magnésie, susceptible de neutraliser la glycosurie-adrénalinique en l'espèce.

 

Les auteurs devaient, par la suite, d'un tel extrait, qualifié d'ailleurs d'insuline impure, libérer l'insuline de la choline dont je signalais la présence et l'action hypoglycémiante.

 

V.— Régulation thermique.

Je montrais, en 1902, que la densité du sang ne variait, au cours de l'émission d'eau due à la polypnée thermique, que chez l'animal inanitié ; j'insistais sur la constance physiologique de l’eau dans l'organisme (1904).

 

J'ai montré également (1909), qu'après ablation des surrénales ne s'effectuait plus la régulation thermique, fait vérifié depuis lors.

 

VI.— Excitabilité neuro-musculaire.

J'ai mis en évidence : l’action curarisante du venin de cobra à faible dose(1933-1934), par allongement de la chronaxie du nerf,

L’action curarisante de l'iodométhylate d'hexaméthylène-tétramine (1933) par allongement de la chronaxie du muscle, d'où son action neutralisante vis-à-vis de la phase vératrinisante de la nicotine sur le cœur (1932-1935).

 

VII.— Études pharmacodynamiques.

J'ai particulièrement mis en évidence : l'action sur le cœur, myocarde ou appareil nerveux, des ions métalliques, potassium, calcium, mercure, cuivre, fer dissociés électrolytiquement (1907) ; l'innocuité de l'acide sulfureux combiné aux aldéhydes (1905) notamment dans les vins (1910) ; l'innocuité des injections intraveineuses de faibles doses d'huile (1918) ; l'action sur la circulation pulmonaire de l’huile camphrée (1918) ; l'absence de modification physiologique notable sous l'influence de l’anesthésie par le chloralose (1918-1928) ; l'action marquée sur l'appareil parasympathique de l’aldéhyde formique (1927-1928) ; l'action capillaro-dilatatrice des venins de cobra (1933-1934) et de vipère et la spléno-contraction sous l'influence de ce dernier venin (1934).

 

VIII.— Immunologie.

J'ai mis en évidence l'action capillaro-dilatatrice de la toxine diphtérique et montré expérimentalement comment la réaction de Schick était conditionnée par le tonus capillaire de l'animal (1934).

 

IX. — Technique.

J'ai introduit dans le laboratoire un certain nombre d'appareils : myographe intestinal, axographe, etc.

 

J'ai publié un Traité de Technique physiologique (1932, Masson, éditeur) dans lequel est développé l'enseignement pratique que, depuis dix ans, j'ai organisé dans mon laboratoire sous la forme d'un Cours de Technique physiologique appliquée à l'animal.





Mots clefs : adrénaline / animal / appareil / choline / chronaxie / coeur / cours / enseignement / étude / glycémie / hypotenseur / immunologie / innocuité / insuline / laboratoire / physiologie / recherche / régulation / sang / surrénale / sympathique / technique / thermique / thionine / tonus / travaux / venin / vertébré / gautrelet






visiteurs