Gravier : travaux scientifiques
Site créé le 24 octobre 2004 Modifié le 11 janvier 2006
Plus d'information! Table des matières Page de couverture


Notice sur les titres et travaux scientifiques

 

de

 

Charles Gravier

 

INTRODUCTION

C'est en écoutant les belles et suggestives leçons que mon éminent Maître, M. Edmond Perrier, nous faisait à l'École normale de Saint-Cloud, que j'ai appris à aimer la Zoologie. Tout son enseignement, à la fois si simple et si élevé, était empreint d'un esprit philosophique qui nous captivait tous, mes camarades et moi. Avec la bienveillance exquise que tout le monde lui connaît, il m'a sans cesse prodigué les marques d'un affectueux et encourageant intérêt; je le remercie du fond du cœur pour tout ce que je lui dois. Je tiens également à exprimer ici ma reconnaissance aux savants Maîtres auprès de qui j'ai trouvé le meilleur accueil à mon arrivée au Muséum, en 1891 : MM. les Professeurs A. Gaudry, Ph. van Tieghem ; je dois également beaucoup aux excellents conseils qui m'ont été donnés par MM. les Professeurs E. L. Bouvier et A. Lacroix, dont je suivais alors les conférences à l'École pratique des Hautes Études et au Collège de France. En maintes circonstances, j'ai eu recours aux sages avis de M. le Professeur E. Oustalet; je suis heureux de pouvoir lui en témoigner ma respectueuse gratitude.

 

Une chose surtout m'avait vivement frappé dans l'étude des espèces animales telle que nous l'exposait avec tant d'art M. Edmond Perrier : c'était l'histoire de l'évolution, à travers les âges, des formes vivantes à la surface du globe.

 

Dans l'étude de ces questions de phylogénie, passionnantes entre toutes, puisqu'elles se rattachent directement à l'origine des Vertébrés en général, à celle de l'Homme en particulier, la signification exacte de la métaméridation ou division du corps en segments est d'une importance capitale. Or, cette segmentation ne se présente nulle part avec plus de netteté et de simplicité que chez les Annélides; c'est ce qui m'a attiré tout particulièrement vers les Polychètes, d'où dérivent les autres représentants de la même classe de Vers adaptés à l'eau douce ou à la vie terrestre, et auxquels j'ai consacré jusqu'ici une grande part de mes travaux personnels.

 

Mes premières recherches ont porté sur les Phyllodociens, Annélides polychètes de caractère primitif, dont j'ai fait connaître l'organisation et dont j'ai précisé les affinités; ce travail, accompagné de huit planches, a été fait en grande partie au Laboratoire du Muséum, à Saint-Vaast-la-Hougue, où j'ai recueilli moi-même tous les matériaux d'étudés qui m'étaient nécessaires.

 

Dans un second mémoire (avec trois planches), j'ai fait l'étude approfondie de la tête (prostomium) des Glycériens ; j'ai cherché la signification exacte de la segmentation de cette partie du corps ; à ce sujet, j'ai discuté, d'après les données actuelles, les théories qui ont été émises sur la valeur morphologique de la tête des Annélides.

 

Un troisième mémoire avec trois planches est consacré à l'étude anatomique et histologique de la trompe si curieuse des mêmes animaux, dans laquelle le développement considérable de l'innervation et des terminaisons sensitives contraste avec l'absence d'organes visuels et la réduction des appendices tactiles.

 

L'évolution et les affinités d'un genre ancestral de Syllidien bourgeonnant trouvé dans la baie de la Hougue (Procerastea Perrieri Gravier) ont fait l'objet d'un quatrième mémoire accompagné d'une planche.

 

Dans un travail très étendu, illustré de quatorze planches et de quatre cents figures dans le texte, dont la troisième et dernière partie paraîtra prochainement (Nouvelles Archives du Muséum d'histoire naturelle), j'ai étudié la riche collection d'Annélides recueillie dans la mer Rouge par MM. le Dr Jousseaume et Coutière, qui, en dehors de sa valeur intrinsèque, présentait un intérêt, historique spécial, à cause des recherches de Savigny, dont le Muséum n'a jamais possédé les types. La description des espèces est ici précédée de l'exposé des caractères généraux, de la physionomie propre et de la biologie de chacune des familles considérées, de la classification par tableaux des genres qui les composent et des relations phylogéniques qui les unissent.

 

Des animaux recueillis par M. Geay dans un petit fleuve de la Guyane française, le Ouanary, m'ont procuré les éléments de trois mémoires (avec figures) consacrés aux Polychètes adaptés à l'eau douce. L'histoire de ces formes qui peuvent vivre dans des milieux si divers au point de vue du degré de salure est de nature à jeter quelque lumière sur le mécanisme du passage de la vie marine à l'existence dans l'eau douce, sur l'émigration des animaux de la mer vers la terre.

 

Parmi les Spongiaires, je me suis occupé surtout des Hexactinellides des mers du Japon et des Monactinellides d'eau douce, dont quelques formes de l'Amérique du Sud ont une biologie des plus curieuses. Je termine, au sujet de ces dernières, un travail de révision des collections du Muséum, qui sera publié prochainement; les dessins, dont quelques-uns sont sont presque entièrement achevés.

 

En ce qui concerne les Polypes, j'ai publié un premier travail qui sera complété ultérieurement, dès que j'aurai reçu des matériaux plus abondants, sur un Siphonophore nouveau rapporté de Californie par M. L. Diguet, dont les caractères paraissent intermédiaires par rapport à deux familles de ces organismes si complexes.

 

Dans un autre mémoire plus détaillé, illustré de quatre planches, j'ai fait l'étude d'un Cérianthe pélagique adulte, le premier dont il ait été fait mention. Il y a là, au point de vue biologique, un fait des plus intéressants : l'adaptation à la vie pélagique d'un animal normalement fouisseur ; et au point de vue philosophique : un argument de plus contre la théorie d'après laquelle les êtres vivant à la surface des mers représenteraient les formes primitives des groupes correspondants ; cette théorie émise à diverses reprises, a faussé notamment les conclusions des belles recherches de W. A. Herdmann sur les Tuniciers du Challenger et celles de W. K. Brooks sur les Salpes.

 

J'ai dessiné moi-même toutes les planches et les nombreuses figures dont sont illustrés les mémoires qui, seuls, sont mentionnés ici.

 

M. Edmond Perrier m'a fait l'honneur de m'offrir une part de collaboration dans la rédaction d'un ouvrage d'embryogénie générale intitulé : «la Tachygénèse ou l'accélération embryogénique». Ce mémoire, de plus de 200 pages, touche aux plus hautes questions de doctrine en zoologie générale et en embryogénie.

 

Enfin, utilisant la connaissance de l'anglais et de l'allemand que j'ai acquise pendant des séjours multiples et prolongés en Angleterre et en Allemagne, j'ai publié dans le journal l’Anthropologie dirigé par mes collègues, MM. Boule et Verneau, l'analyse d'un certain nombre de mémoires en langues étrangères se rapportant à la géologie et à la paléontologie.

 

Après avoir indiqué les travaux que j'ai exécutés dans les collections et mes services dans l’enseignement, je grouperai l’analyse de mes publications sous les titres suivants :

I. Spongiaires.

II.Polypes.

III. Vers annelés.

IV. Embryogénie et zoologie générale.

V. Biolobie générale, Faune et travaux divers.

 




Mots clefs : animal / annélide / biologie / collection / embryogénie / étude / évolution / mémoire / muséum / paléontologie / polychète / polype / recherche / spongiaire / travail / travaux / tunicier / vers / zoologie / gravier






visiteurs