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Titres et travaux scientifiques
de
Au mois de
novembre 1936, sur les conseil de Messieurs les Professeurs GUILLIERMOND et
MANGENOT, je vins au laboratoire des Culture pour y faire un diplôme d’études
supérieures en caryologie. Monsieur le Professeur GUILLAUMIN m’y accueillit
avec la plus grande bienveillance. Sous la cordiale direction de Monsieur
EICHHORN, alors assistant, j’étudiai quelques espèces du genre Begonia
cultivées dans les serres du Muséum. Je soutins mon diplôme à la fin de l’année
1937 et retournai au laboratoire de Culture pour y commencer des recherches sur
la caryologie des Salix, qui devaient constituer le sujet de ma thèse de
doctorat ès sciences.
En 1938,
Monsieur le Professeur GUILLAUMIN me proposa pour le titre d’attaché au Muséum
et, en 1939, il me présenta pour le poste d’Assistant rendu vacant par le
départ de Monsieur EICHHORN qui devenait Maître de Conférences à la faculté des
Sciences de Nancy. Je fus nommé le 1er février 1939
A la déclaration
de guerre, je restai seul au laboratoire jusqu’à ma mobilisation le 16
septembre, contribuant à mettre sur pied l’organisation du Jardin des Plantes
pour le temps de guerre.
Aspirant au
dix-huitième Régiment d’Artillerie, je fus fait prisonnier le 17 mai 1940. Il
me fut impossible de continuer en captivité mes travaux de caryologie.
Cependant à l’Oflag XB, au Stalag XB, au Stalag IA surtout, enfin au Stalag
IIIb, j’aidai mes camarades en faisant d’abord des conférences (Qu’est-ce que
lé génétique ?, Biologistes et Classificateurs : la Biologie est-elle
indépendnate de la Systématique ?, Histoire et Rôle d’un jardin botanique
national : le Jardin des plantes de Paris), sans autres documents que mes souvenirs,
puis, ayant reçu de France quelques ouvrages fondamentaux, en donnant des cours
de Biologie animale et végétale, de géologie à ceux qui étaient candidats au
certificat S.P.C.N., de Botanique systématique (Monocotylédones, Gamopétales,
Gymnospermes, Algues) à ceux qui préparaient le certificat de Botanique
appliquée à l’Agriculture à ceux qui recherchaient le Brevet agricole.
J’enseignai également l’Histoire naturelle à ceux qui postulaient la seconde
partie du Baccalauréat. Grâce à Monsieur le professeur GUILLAUMIN, qui m'avait
obligeamment envoyé un petit microscope, je pus illustrer mon enseignement
théorique par quelques travaux pratiques. En 1944, mes élèves passèrent en
captivité l'écrit et l'oral du certificat S.P.C.N. et au certificat de Botanique.
Ces examens furent validés, après avis de Messieurs les Professeurs PLANTEFOLet
MANGENOT, par la Faculté des Sciences de Paris en 1945. Plusieurs de mes élèves
d'alors ont été depuis brillamment reçus à l'Agrégation des Sciences
naturelles. Libéré par les Russes en avril 1945, je rentrai à paris le 14 juin.
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Monsieur
FRANQUET, qui était sous-directeur du laboratoire de Culture venait d'être
nommé Professeur à la Faculté de Pharmacie de Nancy. A la suite d'un vote
unanime de l'Assemblée des Professeurs, je fus proposé pour lui succéder et
nommé par Monsieur le Ministre de l'Education nationale le 1er octobre 1945.°
Monsieur
GUILLAUMIN me demanda alors de m'occuper du personnel Jardinier. Je me souciai
tout spécialement de son reclassement indiciaire et des réformes statutaires,
qui aboutirent à l'intégrer dans le corps du personnel technique de
l’Enseignement supérieur.
Je participai
également à la préparation de diverses expositions ; celle consacrée aux
plantes désertiques (Muséum 1947), stand du Jardin des plantes dans la section
scientifique des Floralies de Lille (1955), de Nantes (1957), de Paris (1959)
et au Congrès International d'horticulture de Nice (1958). Je conduisis
également de nombreuses visites commentées des Serres ,du jardin alpin et du
parc écologique.
Sur le plan
scientifique, je décidai, dès mon retour, d'abandonner provisoirement l'étude
caryologique des Saules et proposai à Monsieur le Professeur GUILLAUMIN
d'entreprendre des recherches de caryotaxinomie sur les Saxifragacées et
particulièrement sur le genre Saxifraga dont j'avais remarqué la
complexité au cours d'un séjour au laboratoire du Lac d'Orédon en 1939.° Ce
changement dans l'orientation de mon activité se révéla heureux, car je
constatai peu après qu'un auteur suédois, WILKINSON, avait justement fait un
travail de caryologie sur les Salix et apportait des résultats
comparables à ceux que mes premières observations me permettaient de prévoir.
L’étude encore actuellement poursuivie des Saxifragacées a fait l’objet de plusieurs
notes ; la plus importante d'entre elles est le mémoire que je présentai comme
thèse de doctorat ès-Sciences, le 25 juin 1953. J'examinai également la mitose
et les chromosomes de quelques Eryngium, du Chou des Kerguelen, le Pringlea
antiscorbutica, d'une Cunoniacée récoltée en Nouvelle Calédonie par
Monsieur le Professeur GUILLAUMIN, le Pancheria Sebertii, et je viens
d'observer la caryologie de quelques Eucryphia et spécialement de 1’Eucryphia
lucida, dont le matériel a été fixé par Madame le Professeur Winnifred
CURTIS en Tasmanie.
En novembre
1953, Monsieur le Professeur EICHHORN me confia la direction de deux étudiants
qui lui avaient demandé de préparer un diplôme d'Etudes supérieures. C'est
ainsi que Monsieur WEISS examina la caryologie de plusieurs Broméliacées
cultivées dans les Serres du Jardin des Plantes et que Monsieur PHAM Hoang HO
débrouilla plusieurs problèmes posés par la mitose et la. mégachromocentre de
quatorze Muscinées de l'Ordre des Bryales (mémoire publié dans la Revue générale
de Botanique, 1956, 63, 237-280).
En 1957, ce fut
Mademoiselle BLAISE qui entreprit l'étude caryologique de quelques Thyméléacées
qu'elle complétait d'observations palynologiques faites sous la direction de
Madame VAN CAMPO (mémoire publié dans la Revue générale de Botanique, 1959, 66,
109-161).
L'an dernier, le
Diplôme d’études Supérieures de Monsieur LE COQ fut une contribution à la
caryotaxinomie des Moracées et des Urticacées, tandis que celui de Monsieur
GUERVIN apportait quelques précisions à la connaissance de la mitose et de la
structure nucléaire de plusieurs Sapindacées, de trois Didiéréacées et d'une
Mélianthacée.
Cette année
Mademoiselle PITON s'attache à décrire la méiose des cellules mères du pollen
et à dénombrer les chromosomes chez divers Bégonia.
L'amitié qui me
lie à Monsieur le Professeur EICHHORN me permit de proposer à son Assistant,
Monsieur CHARDARD, d'étudier la caryotaxinomie de certaines Orchidées et
particulièrement des nombreuses espèces reçues du Sud Viet-Nam par le service
de Culture depuis 1945 et qui sont pour laplupart nouvellement introduites en
Europe, à Monsieur GAUTHE de poursuivre le travail entrepris par Monsieur WEISS
en examinant spécialement la mitose de plusieurs Tillandsia et Vriesea,
à Mademoiselle BLOT d'observer la cytologie encore peu connue des Peperomia.
En 1954, 1955 et
1956, Monsieur le Professeur P. CHOUARD me demanda, d'initier à la cytologie
des étudiants qui préparaient soit un diplôme d'études supérieures de
Physiologie végétale, soit le certificat de troisième cycle de cette
discipline.
Depuis 1957,
Monsieur Christian FUCHS travaille dans mon laboratoire. Il y poursuit des
recherches sur la morphogénèse des feuilles. Lorsque, en 1958, il fut nommée stagiaire de Recherches au C.N.R.S., je fus
désigné pour être son directeur de recherches.
En 1955, je
participai au XIVème Congrès international d'horticulture à Scheveningen
(Hollande).
En qualité de
secrétaire général adjoint de la Société botanique de France, je m'occupai avec
le Bureau de la préparation du centenaire de la Société qui avait valu à la
France de recevoir le VIIIème Congrès international de Botanique. Ma
participation à l'organisation de ce Congrès fut d'aider Monsieur le Professeur
EICHHORN à corriger les épreuves des communications de la section de Cytologie,
d'effectuer la traduction française de plusieurs notes rédigées en allemand par
leurs auteurs, de participer au secrétariat des séances de la section de
cytotaxinomie et d'accepter des taches diverses, modestes mais nécessaires. A
la fin de 1955, je rédigeai pour la Société le texte du nouveau règlement
intérieur qui fut accepté sans retouches par le Ministère de l'Intérieur après
son adoption au cours d’une assemblée générale. En 1956, j'assurai le
secrétariat de la Commission d'organisation des sessions extraordinaires et
préparai la plaquette qui sert de guide aux organisateurs de celles-ci chaque
année.
Mots clefs : bégonia / botanique / caryologie / caryotaxinomie / culture /
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