Guillet : Travaux scientifiques

Documents disponibles au laboratoire de chimie du Muséum National d’Histoire Naturelle,

63 rue Buffon 75005 Paris

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Notice sur les travaux scientifiques

 

de

 

Léon Guillet

Docteur es Sciences/Ingénieur-conseil d'usines métallurgiques et de construction mécanique/Ingénieur des Arts et Manufactures/Professeur au Conservatoire des Arts et Métiers/Professeur à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures

 

 

AVANT-PROPOS

Je désire résumer en quelques mots mes titres et travaux, avant d'exposer mes principales recherches, afin de bien faire ressortir l'influence que j'ai pu avoir sur l'industrie :

 

1° Recherches scientifiques.

Toutes mes recherches scientifiques, dont les plus importantes ont fait l'objet de Notes à l'Académie des Sciences, énumérées plus loin, ont continuellement répondu à des préoccupations industrielles.

 

Lorsque j'ai été appelé à donner mes conseils à des usines de l'industrie métallurgique ou de la construction mécanique, mon premier soin a été généralement d'y créer un laboratoire ; c'est ainsi que j'ai fondé les laboratoires des usines de Dion-Bouton à Puteaux, de la Société des Hauts Fourneaux et Forges d'Allevard, de la Société Métallurgique de la Bonneville (Eure), de la Société Française des Constructions mécaniques à Denain, etc. et que, en mission militaire, j'ai participé à la création des laboratoires des usines Citroën.

 

Un certain nombre de mes recherches ont permis la création de fabrications nouvelles, particulièrement la préparation d'alliages spéciaux : aciers, bronzes, laitons et alliages d'aluminium.       Mes autres travaux ont eu des répercussions immédiates sur la conduite d'opérations industrielles, notamment des traitements thermiques, de la cémentation, du forgeage des alliages de cuivre, etc.

 

Mes principales études, que l'on trouvera développées plus loin, peuvent se résumer de la façon suivante :

a) Etude des combinaisons de l'aluminium avec quelques autres métaux : mise en vue d'alliages tombant rapidement en poussières ; création d'alliages aluminium-cuivre, utilisés pour les pièces soumises, au frottement ;

b) Etude systématique des aciers spéciaux (au nickel, au manganèse, au chrome, au tungstène, etc.) établissant les liens entre la micrographie et les propriétés mécaniques, et conduisant à des diagrammes extrêmement simples, lesquels traduisent les relations existant entre la composition chimique et l'aspect micrographique.

Recherches sur l'influence de certains éléments (vanadium, bore, titane) encore peu étudiés sur les propriétés des alliages fer-carbone.

Ces travaux ont entraîné la création de différents types d'aciers, notamment d'aciers au nickel ou au nickel et au chrome, qui, par simple cémentation acquièrent une dureté analogue à celle des aciers doux cémentés et trempés.

 

c) Etude des alliages ternaires de cuivre : laitons spéciaux, bronzes spéciaux et bronze, d'aluminium spéciaux ; une formule a été établie qui détermine l'influence des différents éléments sur les propriétés des alliages de cuivre binaires auxquels sont faites ces additions et a montré l'existence d'un titre micrographique qui règle en quelque sorte les propriétés mécaniques.

 

d) Etudes des traitements thermiques des produits métallurgiques, prouvant notamment que les phénomènes de trempe ne sont pas particuliers aux aciers, mais qu'on les retrouve dans certains alliages de cuivre (bronzes d'aluminium contenant de 8 à 14 % d'aluminium) et dans divers alliages de nickel et d'étain (renfermant de .47,5 à 07,5 % de nickel).

A ces phénomènes correspondent des variations analogues, de structure et de propriétés mécaniques, à celles observées pour les aciers.

 

e) Etude des traitements mécaniques des produits métallurgiques et des relations entre le forgeage et la variation des propriétés mécaniques avec la température et la constitution.

 

f) Etude sur la cémentation des aciers, dans laquelle ont été étudiés les divers facteurs intervenant dans cette délicate opération ; j'ai été aussi conduit à rechercher les pénétrations réciproques de divers métaux à des températures inférieures au point de fusion du plus fusible des produits considérés.

 

g) Etudes faites pendant la guerre : g1) sur la fabrication des obus, spécialement sur leur trempe (recherches poursuivies avec les conseils de M. Henry Le Chatelier), création d'un appareil de trempe, qui diminua nettement les déchets de fabrication.

 

g2) sur l'influence du cadmium sur les laitons, travaux qui prouvèrent que l'on pouvait admettre jusqu'à i  de ce métal sans altérer les propriétés , des alliages de cuivre et de zinc.

 

g3) sur les alliages de zinc contenant de faibles quantités de cuivre et d'aluminium et pouvant se substituer aux laitons pour certaines applications.

 

II° Enseignement.

 J'ai consacré une très grande partie de mon activité à mes enseignements, aussi bien au Conservatoire National des Arts et Métiers, où j'occupe depuis 1908 la chaire de Métallurgie et de Travail des métaux, qu'à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures, qui m'a confié en 1911 la chaire des Métallurgies des métaux autres que le fer, à laquelle est venue s'ajouter en 1917 la chaire de Métallurgie générale.

 

J'ai, d'ailleurs, cherché à faire pénétrer dans le monde industriel, les principes scientifiques pouvant guider les fabrications par des séries de conférences dans les Sociétés savantes et techniques, plus particulièrement à la Société pour l'avancement des sciences, à la Société d'Encouragement pour l'industrie nationale, à la Société des Ingénieurs civils de France, et j'ai pris, depuis vingt ans, une part très active aux différents congrès intéressant les industries dans lesquelles je me suis spécialisé : Congrès des Méthodes des matériaux de construction (Bruxelles, 1906 ; Copenhague, 1909) ; Congrès de Chimie appliquée (Rome, 1906 ; Londres, 1909) ; Congrès des Mines et de la Métallurgie (Liège, 1905 ; Dusseldorf, 1910).

 

III° Ouvrages.

J'ai enfin publié une série d'ouvrages dont la plupart sont actuellement épuisés, et dont je prépare une refonte complète.

 

Je tiens à faire ressortir qu'ils ont toujours été écrits avec le même souci de démontrer que l'emploi industriel de la méthode scientifique est le plus sûr facteur de l'abaissement du prix de revient, et cela malgré le coût élevé des laboratoires et des recherches.

 

 

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