Plus d'information! | Page de couverture |
---|
Notice sur les titres et travaux
scientifiques
de
Chef de Travaux à l'Ecole Nationale supérieure des Mines
de Paris
Je dois au Muséum ma formation post-scolaire : c'est dans son Laboratoire
de Minéralogie que j'ai fait mes premiers pas de chercheur.
Depuis 1955 jusqu'à l'appel sous les drapeaux, puis à partir
de la démobilisation en 1945 je suis resté à divers titres attaché à ce laboratoire.
L'enseignement d'Alfred Lacroix, les conseils et les directives
de Monsieur Orcel, l'aide constante de Madame Jérémine ont grandement facilité
mes
débuts. L'influence de ces maîtres sur mon évolution
scientifique a été déterminante.
Le personnel de cet illustre service du Muséum, les
chercheurs qui le fréquentent, forment un ensemble cohérent et une partie
importante des travaux y sont exécutés par des "équipes". Ainsi la
majorité de mes notes et mémoires, dont la liste termine la présente notice,
ont été publiés en association avec mes collègues.
Le fait que la plupart de mes écrits portent la signature de
Mademoiselle Caillère avec la mienne montre combien je dois au travail en commun.
Les recherches auxquelles je me suis livré avaient pour objet
principalement des problèmes relatifs à la genèse des roches et des
minerais métalliques.
Au point de vue technique, je me suis spécialisé dans l'examen
microscopique en lumière transmise et en lumière réfléchie.
En ce qui concerne l'étude des roches en lame mince, outre les méthodes
courantes, je me suis familiarisé avec l'utilisation de la platine
de Fédoroff.
Le microscope polarisant muni de cet appareil de
mesure possède 4 axes de rotation. Il permet de déterminer avec précision les
propriétés optiques des minéraux et facilite très efficacement leur
identification.
A l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, en deux séries de conférences
suivies de séances d'application, j'ai mis un certain nombre d'auditeurs au
courant de la méthode et j'ai eu souvent l'occasion d'y initier des
chercheurs et ingénieurs stagiaires.
Je l'ai également introduite au Service Géologique et à l'Institut
Scientifique Chérifien de Rabat.
J'ai ainsi largement contribué à faire connaître aux
minéralogistes français une technique extrêmement utile, restée trop longtemps
ignorée dans ce pays.
Les travaux poursuivis sous la direction de Monsieur Orcel portent sur des
questions et sur des matériaux de provenances très diverses.
Toutes les fois qu'il est possible de le faire, nous remontons
à l'origine des substances à étudier au laboratoire.
Avec Mademoiselle Caillère, nous avons révisé plusieurs feuilles de la
Carte géologique. Les levés effectués sur le terrain en vue de ce travail nous a
permis d'entreprendre des recherches en passant par tous les niveaux d'observation
et le
plus
souvent nous avons recueilli nous-mêmes dans les mines les
échantillons de minerais dont nous devions nous occuper.
Les résultats des recherches que j'ai poursuivies ont été en partie
publiés. La liste de ces notes et ouvrages ne donne pas la mesure de l'effort
que chacun d'eux a nécessité.
La "Table des Constantes des Minéraux", faite en
collaboration avec Monsieur Orcel et avec Mademoiselle Caillère, résume les propriétés
chimiques, physiques et cristallographiques de plus de 1500 espèces. Elle est le
fruit de 6 mois de labeur.
Nous n'avons pas passé moins de temps pour établir la
composition minéralogique quantitative du minerai de Soumont.
L'identification des constituants phosphatés des minerais de fer nous a occupés pendant
un an.
Dans l'impossibilité de faire ici la relation mène
sommaire des travaux auxquels je ne suis livré au cours de ma carrière, je ne
résumerai que deux d'entre eux, ceux qui ont abouti aux résultats les plus
substantiels.
Orientation des minéraux dans les roches.
Le milieu mécanique dans lequel ont pris naissance et se sont
développées les roches préoccupe les géologues aussi bien que les
minéralogistes et les pétrographes.
Vers 1925 son étude a pris une très forte impulsion grâce aux méthodes imaginées par
deux savants autrichiens : Bruno Sander et Walter Smith.
C’est à la demande de l’Institut de Recherches de la
Sidérurgie et de plusieurs compagnies minières que nous avons entrepris,
Mademoiselle Caillère et moi-même, l’étude des minerais de fer oolithiques de
Lorraine et d’autres régions.
Alors que les travaux de nos prédécesseurs, notamment
ceux de L. Cayeux, reposent sur les résultats d’obervations en lames minces,
nous avons fait appel, outre cette méthode, à l’examen microscopique en section
polie, à l’analyse thermique différentielle et à l’analyse thermopondérale.
Pendant plusieurs années, nous avons visité presque toutes
les mines exploitées en Lorraine, ainsi que celles de l’Anjou et de la
Normandie.
Mots clefs :
analyse, anjou, appareil, application, caillère,
chercheur, chimique, composition, constituant, cristallographie, étude, fer, feuille,
géologie, identification, laboratoire, lorraine, lumière, mesure, méthode, mince, minerai,
mine, muséum, oolithique, recherche, roches, soumont, travail, rabat, kraut
visiteurs |
---|