Henrivaux :Titres et travaux
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NOTICE

SUR LES TITRES, TRAVAUX, FONCTIONS

PUBLICATIONS

DE

M. JULES HENRIVAUX.

 

Il me paraît difficile, en tout cas très délicat, de faire son propre éloge; aussi, devant exposer ici les titres me permettant de poser ma candidature à la chaire de Chimie appliquée (Verrerie et Céramique), vacante au Conservatoire des Arts et Métiers, je crois devoir reproduire l'une des Notices biographiques insérées à la demande de directeurs ou d'auteurs de publications spéciales, au moment des expositions, à la suite de distinctions honorifiques obtenues après des expositions, ou à la suite de concours créés par des sociétés industrielles, après le retour de missions à l'étranger, etc.

 

L'usage est établi que chaque candidat doit se faire connaître des personnages qui doivent comparer les titres de ces candidats à un même emploi, ou à une fonction, sur lesquels les juges naturels ont à se prononcer.

 

Je crois devoir laisser à d'autres le soin de décrire ce que j'ai fait depuis trente ans.

 

Jules Henrivaux, ingénieur-chimiste. — « Si le monde entier connaît la manufacture de Saint-Gobain et ses produits, son directeur est surtout connu du monde savant et des verriers étrangers.

 

M. J. Henrivaux n'est pas seulement un praticien émérite. Nous avons lu de lui de remarquables études écrites en un style clair et précis, c’est-à-dire accessibles à tous, ne faisant à la technologie scientifique que les concessions nécessaires.

 

D'ailleurs, nous reviendrons plus loin sur l'écrivain.

 

Essayons d'indiquer ici le curriculum vitae de ce grand travailleur.

 

Entré comme élève au Muséum de Paris, M. Henrivaux ne tarda pas à devenir préparateur de chimie. C'est dans ces fonctions qu'il déploya cette puissance d'observation qui le mit à même de pénétrer bien des secrets de la verrerie.

 

Choisi comme chimiste par la Société de Saint-Gobain, il rendit d'importants services à la succursale de Chauny, puis on le rappela aux usines de Saint-Gobain dont il devint directeur en 1883.

 

Certes, la réputation des glaces de Saint-Gobain est établie depuis trop longtemps pour que nous insistions.

 

Mais sait-on qu'à M. Henrivaux revient l'honneur des applications les plus originales de l'art du verrier ?

 

C'est ainsi qu'on lui doit sinon l'invention, du moins la mise au point des fameux verres grillagés pour verrières, marquises, vitraux, système dans lequel le grillage métallique est intimement mêlé au verre, ce qui supprime l'oxydation tout en assurant une plus grande solidité, ainsi que des procédés du moulage du verre par ascensum, qui permettent la fabrication de bacs en verre de 60 à 200 litres de capacité, et de tuyaux de 0,10m à 0,50m de diamètre, dont l'inventeur est M. Léon Appert.

 

C'est d'ailleurs pour l'application de ces procédés que la Compagnie de Saint-Gobain a obtenu les grands prix aux diverses expositions de ces dernières années, notamment à Anvers, Lyon, Amsterdam, Bordeaux, Bruxelles, où M. Henrivaux se vit décerner des médailles d'or ou des décorations.

 

On a notamment admiré les tables, guéridons, dessous de lampes en verre moulé (objets avec lesquels on peut obtenir une scintillation originale au moyen d'une lampe électrique placée en dessous, et les guéridons en verre imprimés et argentés, depuis des boîtes et des cadres pour photographies, sortes de paravents à deux ou trois ventaux, unis entre eux par des rubans et des flots de rubans qui les ornementent.

 

M. Henrivaux se préoccupe en ce moment des moyens de bâtir les maisons tout en verre, avec possibilité de leur donner toutes les colorations désirables.

 

M. J. Henrivaux s'est fait aussi le propagateur de la pierre de verre, dont il a indiqué les propriétés, les applications, la fabrication, cela en divers articles remarqués.

 

II convient de signaler à ce sujet sa remarquable et très intéressante étude : Une maison de verre, parue dans la «Revue des Deux-Mondes», du 1er novembre 1898.

 

En attendant la construction de la maison de verre, pas celle du philosophe, M. Henrivaux, préoccupé de l'effet disgracieux des panneaux décoratifs formés de menus carrés de faïence, les remplace par de grandes plaques de glace en verre opaque blanc, émaillé, formant les dessins les plus divers. De cette façon, on évite les coupures, le manque de planimétrie et d'homogénéité qui nuisent à l'effet décoratif.

 

De même aussi, par l'emploi de verres opales dans les parois et dans les plafonds, on rend l'éclairage électrique plus attrayant, moins fatigant pour la vue.

 

A son instigation, MM. Sartiaux, les ingénieurs éminents de la Compagnie du Nord, ont généralisé l'emploi de l’opaline pour les applications hygiéniques, et celles de l'électricité, dans les nouvelles constructions et pour certains appareils électriques.

 

M. Henrivaux a appliqué un procédé de photographie émaillée, inaltérable, sur l'opaline mince.

 

II convient également de mentionner ses rideaux en verre, soit uni, soit agrémenté, givré, opale, sur lesquels l'artiste peut, au gré de son imagination, déposer tous les dessins possibles. On peut aussi se servir dans ce but d'un stylet d'aluminium, et l'aluminium est employé depuis peu à la soudure du verre.

 

M. Henrivaux grave aussi le verre à l'aide du thermo-cautère.

 

Au point de vue artistique, M. Henrivaux demande plus au verre, il en fait des médaillons, des portraits, des bustes même, grâce au procédé de Ringel-d'Ilzach, etc.

 

Tous ces travaux font présager d'autres merveilles qu'il nous sera sans doute donné d'admirer à l'Exposition de 1900, car M. Henrivaux est aussi ingénieux et inventif qu'artiste de goût et de haute valeur. A l'Exposition de 1900, on a pu constater la collaboration de M. J. Henrivaux à diverses créations telles que le Palais lumineux, le Palais des Illusions, et aussi des médaillons-portraits camées à plusieurs couches diversement colorées, gravées, etc.

 

Comme écrivain scientifique, le distingué directeur de Saint-Gobain nous a donné le Verre et Cristal (1883).

 

Cet ouvrage, qui figure dans l’«Encyclopédie chimique» de Frémy, est l'historique complet de la verrerie et de sa définition, les propriétés des silicates, l'action produite sur le verre par l'eau, la chaleur, les acides, la cristallisation et la dévitrification.

 

Dans un Chapitre purement théorique, il nous fait connaître les méthodes d'analyse des verres, des silicates et des terres, le dosage des métaux alcalins, la poterie et les produits réfractaires ; ailleurs, il nous décrit les divers systèmes de foyers et de fours de fusion.

 

Mais là ne s'est pas bornée son activité. Signalons de lui : Les Laboratoires de Chimie à l'étranger (1883) ; La Verrerie à l'Exposition de 1889 ; La Résistance du Verre, étude parue dans la «Revue scientitique», décembre 1890 ; Verre, Verrerie, travaux publiés dans le «Dictionnaire encyclopédique» de E.-O. Lamy ; La Verrerie depuis vingt ans (1 vol. in-8, chez Bernard); en 1894, en collaboration avec M.L. Appert, président de la Société des Ingénieurs civils de France : Verre et Verrerie (1 vol. in-8, avec atlas, publié dans 1' «Encyclopédie industrielle», fondée par M. Lechalas, Inspecteur général des Ponts et Chaussées, édité chez Gauthier-Villars). La Société des Ingénieurs civils et la Société d'encouragement pour l'Industrie nationale ont enregistré, avec des éloges, l'apparition de ces Ouvrages.

 

II est enfin l'auteur de nombreuses autres études sur la transformation des carbures d'hydrogène, sur l'emploi industriel du gaz à l'eau, aussi d'un projet de caisse de prévoyance; nous signalerons aussi ses publications sur la fabrication du cidre par diffusion, la culture artificielle du raisin et des primeurs sous verre et sur les forceries, dont il lui revient l'honneur d'être le créateur dans l'Aisne.

 

De lui encore : Notes sur la Verrerie (Masson, 1873) ; Conférence faite à la Société géographique du Nord de la France, Saint-Gobain, Bourg, Forêt, Manufacture de glaces (1880) ; divers articles dans la «Revue scientifique», le «Moniteur scientifique», la «Nature», le «Bulletin de la Société chimique de Paris», etc.; Projet de Caisse de prévoyance pour sociétés industrielles (couronné par la Société industrielle et scientifique du Nord de la France, à Lille, 1890) ; diverses études sur les colorations des verres, le rôle de l'alumine, etc. ;

 

Verre et Cristal, nouvelle édition (1897, Dunod et Cie, Paris, 1 fort vol. in-8, avec atlas) ; les Défauts du verre, constitution moléculaire, etc., travail paru en 1883 dans les «Bulletins de la Société des Ingénieurs civils», en collaboration avec M. L. Appert ; Recherches sur la dévitrification (1890), dans le «Moniteur scientifique» ; Action dissolvante de l’eau sur les verres (Ibid.) ; Sur les dévitrifications des verres ordinaires du commerce, par MM. L. Appert et J. Henrivaux (communiqué à l'Académie des Sciences, le 25 novembre 1889) ; Étude sur la transformation des carbures d'hydrogène, en présence de la vapeur d'eau, aux températures élevées (couronné par la Société industrielle du Nord de la France) ; Étude sur les parasites du Pommier, étude et discussion sur les fabrications du cidre par diffusion et par pression ; Études sur le rôle de l'alumine en Verrerie ; Études sur les produits réfractaires, Études sur la pierre de verre, dans diverses publications ; Une maison de verre, dans la «Revue des Deux-Mondes» ; Applications nouvelles du Verre, dans la «Nature», la «Vie scientifique », les «Annales des Ponts et Chaussées», la « Revue scientifique», etc., etc.

 

Les honneurs ont plu sur M. Henrivaux. Mais il n'en tire pas vanité, plus heureux qu'il est de la moindre découverte que des rubans, cependant bien mérités, dont on l'a gratifié.

 

Ces distinctions sont, en France :

Officier d'Académie ;

Officier de l'Instruction publique ;

Officier du Mérite agricole ;

Chevalier de la Légion d'honneur en 1886 ;

Grand prix de collaborateur à l'Exposition de 1900, le seul dans la classe de la Verrerie ;

Officier de la Légion d'honneur en 1900.

 

A la suite de voyages faits à l'étranger, comme ingénieur-conseil, comme expert, il lui a été accordé les ordres suivants :

Commandeur de l'ordre du Medjidié ;

Commandeur d'Isabelle-la-Catholique d'Espagne ;

Le Christ de Portugal ;

La décoration de première classe de Sainte-Anne de Russie ;

Commandeur de la Couronne d'Italie ;

L'Étoile polaire de Suède ;

Commandeur du Nicham Ifthykhar.

Commandeur de la Rose du Brésil.

 

A la suite d'une mission récente en Indo-Chine, la croix de commandeur du Cambodge; la croix de l'ordre de Salomon d'Abyssinie, etc.

 

Membre des Jurys de la Verrerie aux Expositions de Londres (1890), de Lyon (1894), de Bordeaux (1895), d'Arras (1904).

 

Membre des Comités à l'Exposition de 1900. Nommé Rapporteur du Groupe de la Verrerie à l'Exposition de Saint-Louis en 1904.

 

Voici la liste chronologique des Ouvrages, Publications et Notes de M. Henrivaux :

1.     NOTES SUR LA VERRERIE, in-80, chez Masson, 1873.

2.     LE VERRE ET LE CRISTAL, un vol. in-8° avec atlas; chez Dunod, 1883, 2e édit., 1898.

3.CONFÉRENCE faite à la Société géographique du Nord de la France. Saint-Gobain, Bourg, Forêt, Manufacture de glaces ; broch. in-8°, 1880.

4.LA RÉSISTANCE DU VERRE, paru dans la Revue scientifique en 1891. —2e tirage, 1892, Société d'éditions scientifiques, in-8°.

5. L'article VERRE, VERRERIE, etc., dans le Dictionnaire des Arts et Manufactures, publié par E. Lamy, en 1886.

6. Divers articles dans la Revue scientifique, le Moniteur scientifique, la Nature, le Bulletin de la Société chimique de Paris, etc.

LA VERRERIE A L'EXPOSITION DE 1889.

7. I. — Revue des Arts décoratifs en 1890.

8. II. — Revue technique de l'Exposition, Bernard et Cie, brochure in-8°, 1893.

9. PROJET DE CAISSE DE PRÉVOYANCE POUR SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES (couronné parla Société industrielle et scientifique du Nord de la France), à Lille, 1893, in-8°.

10. LES DÉFAUTS DU VERRE, étude présentée à la Société des Ingénieurs civils, par MM. Léon Appert et J. Henrivaux, 1890.

11. FARRICATION DU CIDRE PAR DIFFUSION. — Thèorie, appareils, discussion ; 2 brochures, 1892.

12. DIVERSES ÉTUDES SUR LES COLORATIONS DES VERRES, LE ROLE DE L'ALUMINE.

13. LA VERRERIE DEPUIS VINGT ANS, vol. in-8°, 1894, chez Bernard et Cie (avec M. Léon Appert).

14. VERRE ET VERRERIE (avec M. Léon Appert), 1 volume in-8° avec atlas, chez Gauthier-Villars ; Paris, 1894.

15. Article VERRE dans le Dictionnaire de. la Banque et Industrie, publié par MM. Yves Guyot et Raffalowittch, 1901.

16. LA MAISON DE VERRE, Revue des Deux-Mondes, novembre 1898.

17. LA MAISON AU XXe SIÈCLE, Revue technique, avril et mai 1900.

18. LA VERRERIE A L'EXPOSITION DE 1900, Revue technique de l'Exposition de 1900. Éditée chez Bernard et Cie, 1902.

19. LA VERRERIE AU XXe SIÈCLE, 1 vol. in-8°, publié chez Bernard et Cie, 1903.

20. Chapitre dans L'ART A L'EXPOSITION DE 1900, publie sous la direction de V. Champier, directeur de la Revue des Arts décoratifs, décembre 1902.

21. L'ÉVOLUTION INDUSTRIELLE AU XXe SIÈCLE. - La Verrerie (Revue technique). 22. LETTRES SUR L'ITALIE, L'ALLEMAGNE, AU POINT DE VUE ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL, parues dans divers journaux.

23. CRITIQUES D'ART SUR L'EXPOSITION DES PRIMITIFS. Bruges, 1902.

24. NOTICE SUR E. GALLE, SA VIE, SES TRAVAUX (à l'impression).

25. LETTRES D'ALLEMAGNE, D'ITALIE, DE RUSSIE, D'ESPAGNE, publiées dans divers journaux quotidiens de Paris.

 

Voici une appréciation du Comité d'administration de la Société industrielle et scientifique du Nord de la France (1890) :

SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DU NORD DE LA France

Déclarée d'utilité publique par Décret du 12 août 1874.

DISTRIBUTION SOLENNELLE DES RÉCOMPENSES

Concours de 1890.

EXTRAIT DU RAPPORT DE M. BIGO, PRÉSIDENT.

« M. HENRIVAUX nous a présenté trois Mémoires.

Le premier, sous forme de rapport d'expert, est une étude très bien faite sur la résistance du verre.

 

Le second, sous l'épigraphe Labor improbus omnia vincit, donne les résultats comparatifs obtenus avec un gazogène à grilles mobiles immergées et un gazogène ordinaire.

 

Le troisième est un projet d'organisation d'une caisse de prévoyance.

 

Ce projet, qui a pour base une retenue faite à l'ouvrier sur son salaire, et une prime payée par le patron, avec intervention des Compagnies d'assurances pour la constitution de rentes viagères et d'un capital à payer à la famille de l'ouvrier décédé, est une idée nouvelle développée par un philanthrope et un homme de cœur qui recherche avec passion la solution de ce problème ardu de forcer l'ouvrier à assurer les moyens d'existence pour lui et sa famille pour le jour où ses forces viendront à le trahir.

 

Nous formons des vœux pour que la pratique vienne sanctionner les théories généreuses de l'auteur.

 

La Société décerne à M. HENRIVAUX une grande médaille de vermeil pour l'ensemble de ses travaux.»

 

Voici comment s'exprimait M. le Secrétaire général de la Société industrielle du Nord de la France, en janvier 1898, à la séance solennelle et annuelle de la proclamation des récompenses :

 

« Parmi les travaux de l'année, nous sommes heureux de pouvoir citer à nouveau les études toujours si originales, si intéressantes de notre collègue M. Henrivaux. Ses travaux sont multiples et ont trait à la Chimie, à la Verrerie, à l'Agriculture, comme, par exemple, pour l'étude des parasites du pommier, puis la fabrication théorique et pratique du cidre par diffusion : le cidre, la boisson idéale des verriers et des ouvriers exposés à la chaleur.

 

La défense des places fortes par l'électricité.

 

L'utilisation de la force et de la vitesse acquise dans les déclivités par les trains pour la mise en œuvre de dynamos pour le chargement d'accumulateurs électriques, destinés à l'éclairage de ces mêmes trains.

 

M. Henrivaux a signalé l'inconvénient que présentait à la résistance de l'air la trop grande surface des locomotives et la meilleure utilisation, à ce point de vue, des locomotives américaines pour les devants desquelles on a adopté la forme et le dispositif de l'avant des navires, bateaux, etc.

 

Tous ces sujets sont écrits d'une manière intéressante et attrayante et dénotent chez l'auteur un esprit toujours à la recherche des choses nouvelles pouvant tendre à des applications utiles.»

 

Conférences faites à la Société de Géographie du Nord de la France, à Laon, et à l'École normale du département de l'Aisne.

Ces conférences avaient pour but de décrire certaines parties du département, de le faire aimer en décrivant ses côtés artistiques, historiques, industriels.

 

En développant l'Industrie, créant des industries nouvelles (celle de la culture intensive, sous verre, des primeurs, fruits, fleurs) ; améliorant le sort de l'ouvrier.

 

C'est ce qui a motivé l'étude de la fabrication du cidre par diffusion, le cidre, cette boisson privilégiée des verriers ; l'étude des parasites du pommier, avec tableaux coloriés distribués dans nombre d'écoles du département.

 

Société de Géographie du Nord de la France, à Laon. (Séance du 16 juin 1881.)

« La parole fut donnée à M. Henrivaux et, en véritable conférencier, il a très vivement intéressé son auditoire par une monographie de Saint-Gobain et ses environs.

 

Ce n'est pas seulement un tableau fidèle comme description, histoire et statistique, c'est encore, et nous dirions volontiers c'est surtout l'œuvre d'un érudit, ingénieux et spirituel, ne se bornant pas à mettre le fait à sa place, mais le soulignant immédiatement de quelque piquante remarque, de quelque trait humoristique.

 

Le succès de M. Henrivaux a été aussi complet qu'il méritait de l'être, et c'est à l'unanimité que toute l'assistance s'est associée aux remerciements que M. le Président adressait au sympathique conférencier.

 

La conférence de M. Henrivaux a été reproduite in extenso dans le Bulletin de Géographie qui se publie à Douai, sous la surveillance de la Commission centrale.

 

Voici l'énoncé des chapitres de l'un des derniers Ouvrages de M. J. Henrivaux, publié en 1902, La verrerie au XXe siècle :

LA VERRERIE AU XXe SIÈCLE, par Jules Henrivaux. — Un volume in-8 Jésus de 464 pages et 170 figures dans le texte.

 

«Tout le monde connaît l'importance qu'a prise l'industrie du verre, dont les applications sont de plus en plus nombreuses. Dans l'avant-propos de cet intéressant et important Ouvrage, l'auteur rend compte des progrès constatés à l'Exposition de 1900 et résume les progrès accomplis depuis l'Exposition universelle de 1889.

 

Malgré ces constatations importantes l'auteur a voulu remonter plus loin et faire en quelque sorte l'exposé des progrès accomplis en verrerie pendant le xixe siècle.

 

 Ce sujet, traité par un auteur aussi compétent, dont la réputation est établie par ses œuvres, par son mérite incontesté, a de l'importance; on en jugera par l'exposé des chapitres qui résume en quelques lignes les sujets traités.

 

 Si certaines industries verrières ont fait de grands progrès, d'autres ont encore à progresser; ces ouvrages spéciaux ont cela d'important qu'ils permettent aux industriels, occupés par leur travail quotidien, de se tenir au courant de ce que font leurs concurrents, leurs collègues, et ces lectures leur permettent de suivre le progrès s'ils ne peuvent le devancer.

 

L'auteur étant maintenant en dehors de la lutte industrielle peut envisager ces faits sans parti pris; étant indépendant il est impartial, et cela pour le plus grand profit des lecteurs.

 

Table des matières.

AVANT-PROPOS. — Les progrès en verrerie de 1800 à 1900.

PREMIÈRE PARTIE : LA FUSION DU VERRE

CHAPITRE PREMIER : Historique. — Emploi des matières premières. - Divers systèmes de fours. — Le chauffage de l'avenir.

CHAPITRE II : Gazogènes. — Gazogènes à gaz d'air, à gaz mixte, à tirage naturel. — Gazogènes soufflés. — Gazogènes à gaz régénéré des fumées. — Gazogènes à gaz, à l'eau, à cornues, etc.

CHAPITRE III : Fours de fusion. — Fours à grille. — Fours à combustible gazeux (à gaz de gazogène), à récupérateurs, à double récupération par l'air secondaire et par le gaz. — Fours à triple récupération. — Fours à combustible gazeux (à gaz naturel), à combustibles liquides. — Fours électriques.

 

DEUXIÈME PARTIE : PRODUCTION ET MANIPULATION.

CHAPITRE PREMIER : Les glaces. — La fusion du verre, la fabrication de la glace brute. — Travail mécanique des glaces. — Doucissage. — Savonnage à la plate-forme. - Polissage des glaces à la plate-forme. — Biseautage des glaces. — Argenture, platinage, bombage des glaces.

CHAPITRE II : Les produits coulés et moulés. — Dalles moulées et à reliefs. — Emploi des verres coulés pour la construction des serres. — Cheminées en verre. — Verre armé. — Moulage méthodique.

CHAPITRE III : Verre à vitre. — Commerce français des verres et cristaux (statistiques).

CHAPITRE IV : Verres perforés ; verres imprimés. - Plaques de ventilation des wagons de 1ère classe. — Verre perforé. — Verre imprimé. — Verre givré. — Cuves à vin. — Blocs isolateurs pour chemins de fer électriques. — Autres applications électriques du verre. — Soudure du verre avec les métaux.

CHAPITRE V : Verres de couleurs. — Opaline laminée. - La «Marmorite». — Aventurine. — Pâte de verre.

CHAPITRE VI : Verre trempé. - Verre irisé. - Trempe du verre-acier et du verre-fonte. - Trempe du verre au moyen de la vapeur. — Installation générale (gobeleterie, bouteilles, vitres, tuiles en verre, grandes glaces).

 

TROISIÈME PARTIE : PHARES ET VERRES D'OPTIQUE.

CHAPITRE PREMIER : Phares. - Principes de la construction des lentilles de phares. - Projecteurs électriques. — Le tube optique.

CHVPITREII : Verres d'optique. - Fabrication. - Blocs de crown. - Taille des lentilles. - Les plus grandes lunettes astronomiques construites jusqu'ici. - La grande lunette astronomique ou sidérostat. -Nouveaux verres d'optique. - Valeurs optiques des principaux verres.

 

QUATRIÈME PARTIE : LES BOUTEILLES.

CHAPITRE PREMIER : Historique de la fabrication. - Procédés de fabrication mécanique de-bouteilles, carafes, flacons, etc. de M. Claude Boucher. - Fourneaux a recuire les bouteilles. - Porteur mécanique. - Machine à plumettes. - Transport des bouteilles aux magasins. - Porte-cannes. - Appareil à couper les plumettes et à les introduire dans les moules à bouteilles.

CHAPITRE Il : Essai de la résistance des bouteilles à la pression.

 

CINQUIÈME PARTIE : CRISTAL. — TAILLE ET GRAVURE.

CHAPITRE PREMIER : Cristal. — Taille et gravure.

 

SIXIÈME PARTIE : APPAREILS DE CHIMIE.

CHAPITRES PREMIER ET DEUXIÈME : Appareils de laboratoire et de gobeleterie. CHAPITRE III : Les nouvelles applications du verre à l'éclairage électrique. - Verre silichromé. — Tubes de niveau.

CHAPITRE IV : Fabrication d'objets en verre creux, par le procède Sievert. - Le Palais des Illusions (salle des glaces). — Le Palais de l'Optique.

 

SEPTIÈME PARTIE : ANALYSE DES GAZ DES FOURS. - MESURE DES TEMPÉRATURES. EXAMEN DES DÉFAUTS DU VERRE.

CHAPITRE PREMIER : Analyse des gaz des fours. - Analyse des gaz combustibles

CHAPITRE Il : Détermination des températures élevées. - Bombe calorimétrique de M. Berthelot modifiée. - Pyromètre de Le Chatelier. - Lunette pyrométrique de MM. Mesure et Nouel. — Pyroscopes. — Pyromètres enregistreurs.

CHAPITRE III : Examen des défauts du verre.

 

HUITIÈME PARTIE : MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION.

CHAPITRE PREMIER : La pierre de verre Garchey. - Le pavage idéal.    

CHAPITRE Il : La Maison du XXe siècle. - Histoire de l'habitation. - Pierre de verre ou céramo-cristal. - Maison à ossature métallique et à parquets de verre. - L éclairage rationnel. — Le chauffage. — L'hygiène de la rue.

CHAPITRE III : Application du verre à la décoration et à la construction des maison. d'habitation. - Rideaux en verre. - Prismes Luxfer. - Dimensions des plaques de prismes. - Éclairage des locaux sombres par ces prismes. - Tuyaux et récipients métalliques vitrifiés avec adhérence absolue. - Pièces de verre moulées. - La maison du XXe siècle (l'architecture et le style). - La maison de verre. - Le ciment armé et les matériaux du feu. — La méthode nécessaire.

CHAPITRE IV : Le palais lumineux. — Au pays du rêve.

 

NEUVIÈME PARTIE : VERRERIE ARTISTIQUE.

CHAPITRE PREMIER : L'art des vitraux. — Historique. — Vitraux céramiques. — Verre américain. — Progrès technique.

CHAPITRE II : L'art de l'émail et sa renaissance au XIXe siècle. — Applications diverses de l'émail. — Émaillage des métaux communs. — Applications d'émaux sur étoffes.

CHAPITRE III : Les objets d'art.

CHAPITRE IV : La verrerie d'art. — Fabrication des plumes en verre.

 

DIXIÈME PARTIE : LA VERRERIE A L'ÉTRANGER.

CHAPITRE PREMIER : La verrerie en Russie. — Historique. — Bouteilles, verres de table, fioles de pharmacie et verres de laboratoires. — Verres de lampes, vitres et glaces, etc.

CHAPITRE II : La verrerie en Autriche-Hongrie (Bohême).

CHAPITRE III : La glacerie aux États-Unis d'Amérique. — Fours. — Pots. — Halles de coulée. — Carcaises. — Coulée. — Refroidissement continu. — Ateliers de douci-poli. — Situation des glaceries américaines.

CHAI'ITRE IV : La verrerie et la céramique en Allemagne.

BIBLIOGRAPlllE de la peinture sur verre et de la verrerie.  

 

Cette Table des matières, celles du Verre et Cristal, fusionnées, permettent, nous semble-t-il, de constituer un programme complet du Cours de Verrerie.

 

Nous consacrerions, sur les quarante leçons annuelles, vingt leçons à la Verrerie, vingt leçons à la Céramique.

 

Si l'on ajoute à ce Cours la chaux et les ciments, je crois préférable de consacrer la première année en très grande partie à l'étude des matières premières communes à la Verrerie et à la Céramique, puis à la Verrerie, et de consacrer ensuite la seconde année à la Céramique et aux ciments.

 

LE VERRE ET LE CRISTAL (1ère édition, 1883).

La première édition de cet Ouvrage constituait le cinquième Volume de l’Encyclopédie chimique, publiée chez Dunod, sous la direction de M. E. Frémy. Depuis, une seconde édition a été publiée qui s'écoule facilement et fait penser à la troisième édition.

Nous ne voulons pas publier ici les comptes rendus élogieux publiés sur ces Volumes, nous indiquerons seulement les noms des principaux journaux spéciaux qui ont rendu compte de ces Ouvrages :

 

En FRANCE :

Le Génie civil, juin 1883.

Le Moniteur de la Céramique et de la Verrerie, mai 1883.

Revue scientifique, mai 1883.

Moniteur général administratif de la Ville de Paris.

Les journaux Le Temps, Les Débats.

Les Annales industrielles, 6 janvier 1895 (Verre et   Verrerie, 1895).

 

En BELGIQUE  :

Le Moniteur industriel de Charleroi, octobre 1883.

Le Mouvement industriel belge, mai 1886.

 

En ANGLETERRE :

The Continental Engineer, octobre 1883.

L'Engineering, novembre 1883.

 

En ALLEMAGNE :

Sprech-Sall, 1er et 15 novembre 1883.

Die Glashütte, de Dresde, 1886.

 

Différents journaux industriels et scientifiques firent l'éloge de la deuxième édition de 1897.

 

POUR LA VERRERIE AU XXe SIÈCLE, publié en 1903. Le compte rendu qu'on lit, à la Société des Ingénieurs civils de France, M. Buquet, ancien Président des Ingénieurs, actuellement Directeur de l'École Centrale des Arts et Manufactures de Paris, fut très élogieux et a paru dans le numéro d'avril 1903, pages 654, 655, 656 des Mémoires de la Société des Ingénieurs civils de France.

 

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