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Thèse présentée à la faculté des sciences de l'Université de Lyon
pour obtenir le grade de Ingénieur-Docteur
par
Jean-Baptiste
Grenet
Sur la préparation des cétols à partir de bromocétones
soutenue le 11 octobre 1954
INTRODUCTION
La condensation des cétones en
cétols de duplication est un problème sur lequel les chimistes organiciens se
sont penchés depuis longtemps. Bien que de nombreuses méthodes aient été mises au point
et que différents catalyseurs aient été employés pour réaliser
l'hydroxycarbonylation, certaines molécules cétoniques se montrent encore
réfractaires à la cétolisation ou à la condensation avec élimination d'eau et
formation d'une cétone éthylénique.
C'est dans le but d'élargir le
domaine de cette réaction que nous avons entrepris le présent travail. Pour la
clarté de l'exposé nous l'avons divisé en cinq chapitres principaux.
Dans le premier, nous avons
résumé les connaissances actuelles sur la cétolisation des cétones, puis ayant
employé un procédé indirect de cétolisation, nous avons rappelé les quelques données
bibliographiques se rapportant à ce sujet.
Nos matières premières étant les
cétones nous avons examiné, dans le
deuxième chapitre, leurs modes de préparation ainsi que leurs différentes
possibilités réactionnelles.
Le troisième chapitre est
constitué par l'énoncé des méthodes opératoires que nous avons mises en oeuvre en vue
de cétoliser
indirectement les cétones entre elles ou les cétones avec des
aldéhydes. La description des cétols obtenus complète cette partie.
Le chapitre suivant a été attribué
aux cétones éthyléniques résultant de la déshydratation soit spontanée, soit provoquée
des cétols.
Enfin, dans certains cas nous
avons été amenés à passer aux composés saturés par hydrogénation catalytique ce qui
justifie le dernier chapitre.
I/ Après avoir résumé toutes nos
connaissances sur la condensation des cétones soit en
II/ Ayant rappelé leurs possibilités
réactionnelles, nous avons montré que les cétones a-bromées
conduisent à des ba-éthyléniques
lorsqu'on les fait réagir sur les aldéhydes ou
sur les cétones par l'un des deux processus suivants :
a- avec les dérivés a-bromés de 1'isobutyrone, de l'isovalérone et de la
pentaméthylacétone, on opère en deux temps selon le procédé classique de GRIGNARD,.
c'est à dire préparation du dérivé magnésien mixte puis action de l'aldéhyde ou de
la cétone sur ce dernier.
b- avec les dérivés a-bromés d'autres cétones telles que
méthyléthylcétone, pinacolone,
éthylpinacolone, il faut opérer en un seul temps selon un procédé analogue
à celui de REFORMATSKY pour l’action des esters a-bromés sur les
aldéhydes ou les cétones en présence de zinc ou de magnésium.
Si les b-cétols sont isolables dans beaucoup de cas par contre dans
d'autres il se produit une déshydratation au cours de l'essai de
distillation du cétol par suite très probablement, de l'action catalytique de
traces de bromocétone et l'on obtient que la cétone a-éthylénique.
III/ L'intérêt de cette méthode
réside :
a- dans la possibilité d'obtenir
non pas des cétols de duplication comme avec les méthodes antérieures, mais des
cétols mixtes dont la plupart étaient pratiquement inaccessibles
jusqu’ici.
b- dans le fait que les cétols ou
les cétones éthyléniques obtenus peuvent être très ramifiés au voisinage de la fonction cétone.
IV/ L'action du magnésium sur les
a-bromocétones ne parait pas conduire à un véritable composé
magnésien mixte à fonction cétone mais plutôt à la forme tautomère de ce
dernier c'est à dire un énolate magnésien mixte.
devant la commission :
Président : J. Colonge
Examinateurs : R. Pâris, C. Mentzer
CONCLUSIONS GENERALES
Les deux formes seraient sans
doute en équilibre et les dosages permettent d'affirmer qu'il existe environ 2
à 3% de composé magnésien mixte dans les solutions éthérées.
V/ Une question se pose alors:
quelle est la forme qui intervient dans la cétolisation ?
On voit immédiatement que seul le composé
magnésien mixte peut réagir sur un aldéhyde ou une cétone pour donner un b
-cétol ; il faut donc admettre qu'en présence de la deuxième
molécule carbonylée l'équilibre est détruit et déplacé en faveur du composé
organomagnésien mixte.
VI/ Les b-cétols isolés ont pu être déshydratés ultérieurement en
cétones a-éthyléniques correspondantes.
VII/ La plupart des cétones
éthyléniques préparées, du fait de l'encombrement important autour de leur
groupement carbonyle, n'ont pas donné de dérivés cristallisés ; par contre les
cétones saturées qu'elles fournissent par hydrogénation catalytique, donnent soit des
semicarbazones, soit des dinitro-2,4 phényhydrazones.
En résumé, nous avons institué
une nouvelle méthode de cétolisation complétant les méthodes antérieures, il semble
maintenant que les chimistes organiciens ne connaissent pratiquement plus de cas
irréalisables de b-hydroxycarbonylation.
MOTS CLEF :
action / aldéhyde / bromocétone / bromocétones / carbonyle /
catalyseur / catalytique / cétol / cétolisation / cétone / chimiste / condensation /
déshydratation / duplication / énolate / équilibre / éthylpinacolone / grenet / hydrogénation /
isobutyrone / isovalérone /
magnésien / magnésium / méthode / organicien / organomagnésien / phényhydrazone / pinacolone /
préparation / procédé / processus / tautomère / zinc
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