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ETUDE BIOSYSTEMATIQUE,
CYTOGENETIQUE ET PHYTOCHIMIQUE DES TAXONS DU GENRE ANGELICA L., SE
DEVELOPPANT EN FRANCE. Par Catherine Bernard |
RESUME
Outre son intérêt
commercial, le genre Angelica L. présente un intérêt systématique
certain. Il comporte en effet des espèces pratiquement indifférenciables par
simple examen morphologique comme c'est le cas de A. heterocarpa Lloyd
et A. sylvestris L. Par contre A.
archangelica L. d'une part et A. razulii Gouan d'autre part, sont
très différentes, morphologiquement, des autres taxons. Cette étude s'efforce
d'approfondir la connaissance de chacun des taxons, de mettre en évidence non
seulement de nouveaux caractères distinctifs mais aussi la synergie
éventuelle de certains caractères ou la complémentarité d'autres dans
l'espoir de clarifier l'origine et les relations évolutives entre taxons du
genre Angelica L. Pour cela, nous avons fait
appel à une étude pluridisciplinaire menée simultanément sur les quatre
taxons et portant sur les sujets suivants: - L'étude de la
germination a mis en évidence des exigences différentielles quant à la
levée de la dormance, A. archangelica. contrairement aux autres
espèces, ne nécessitant pas de vernalisation préalable pour germer. - L'étude du
développement hétéroblatique permet une identification de A.
archangelica. de A. sylvestris/A. heterocarpa et de A.
razulii dès l'apparition de la troisième feuille. La morphologie
foliaire, plus généralement, rend possible une détermination infraspécifique,
ce que ne permettent pas les nombreuses clefs basées uniquement sur
l'appareil reproducteur. - La morphologie et la
répartition des ombelles sur la plante, comportant de nombreux caractères
distinctifs, accompagnées de la biologie florale ont mis en évidence deux
stratégies de développement bien distinctes, pour A. archangelica et A.
razulii d'une part, pour A. sylvestris et A. heterocarpa d'autre
part. - La carpologie
confirme par certains caractères les rapprochements entre espèces établis
ci-dessus, mais isole A. archangelica des autres espèces en raison du
nombre élevé de canaux sécréteurs et de la capacité du mésocarpe interne à se
désagréger. - La cytogénétique
fait se détacher A. razulii par ses chromosomes courts et A.
heterocarpa présentant un mélange de cellules diploïdes et triploïdes. - L'étude phytochimique
met en évidence un nombre non négligeable de marqueurs taxonomiques notamment
de nature terpénique pour chacune des quatre espèces (A. archangelica
: 45 ; A. sylvestris : 14 ; A. heterocarpa ; 29 ; A. razulii
: 35). Si l'on observe une fois de
plus un rapprochement entre A. heterocarpa et A. sylvestris,
des similitudes apparaissent entre A. archangelica et A. sylvestris. Cette étude a conduit à la
mise au point de deux clefs de détermination, dont l'une s'utilise au stade
végétatif et dont l'autre fait appel à des caractères reproducteurs. Ayant décelé de nombreuses
similitudes entre A. heterocarpa et A. sylvestris, nous
proposons différentes hypothèses quant à l'origine de ces deux espèces. |
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