BERNARD Catherine : ETUDE BIOSYSTEMATIQUE, CYTOGENETIQUE ET PHYTOCHIMIQUE DES TAXONS DU GENRE ANGELICA L

Documents disponibles au laboratoire de chimie du Muséum National d’Histoire Naturelle,

63 rue Buffon 75005 Paris

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ETUDE BIOSYSTEMATIQUE, CYTOGENETIQUE ET PHYTOCHIMIQUE DES TAXONS DU GENRE ANGELICA L., SE DEVELOPPANT EN FRANCE.

Par

Catherine Bernard

 

 

 

RESUME

Outre son intérêt commercial, le genre Angelica L. présente un intérêt systématique certain. Il comporte en effet des espèces pratiquement indifférenciables par simple examen morphologique comme c'est le cas de A. heterocarpa Lloyd et A. sylvestris L.

 

Par contre A. archangelica L. d'une part et A. razulii Gouan d'autre part, sont très différentes, morphologiquement, des autres taxons.

 

Cette étude s'efforce d'approfondir la connaissance de chacun des taxons, de mettre en évidence non seulement de nouveaux caractères distinctifs mais aussi la synergie éventuelle de certains caractères ou la complémentarité d'autres dans l'espoir de clarifier l'origine et les relations évolutives entre taxons du genre Angelica L.

 

Pour cela, nous avons fait appel à une étude pluridisciplinaire menée simultanément sur les quatre taxons et portant sur les sujets suivants:

 

- L'étude de la germination a mis en évidence des exigences différentielles quant à la levée de la dormance, A. archangelica. contrairement aux autres espèces, ne nécessitant pas de vernalisation préalable pour germer.

 

- L'étude du développement hétéroblatique permet une identification de A. archangelica. de A. sylvestris/A. heterocarpa et de A. razulii dès l'apparition de la troisième feuille. La morphologie foliaire, plus généralement, rend possible une détermination infraspécifique, ce que ne permettent pas les nombreuses clefs basées uniquement sur l'appareil reproducteur.

 

- La morphologie et la répartition des ombelles sur la plante, comportant de nombreux caractères distinctifs, accompagnées de la biologie florale ont mis en évidence deux stratégies de développement bien distinctes, pour A. archangelica et A. razulii d'une part, pour A. sylvestris et A. heterocarpa d'autre part.

 

- La carpologie confirme par certains caractères les rapprochements entre espèces établis ci-dessus, mais isole A. archangelica des autres espèces en raison du nombre élevé de canaux sécréteurs et de la capacité du mésocarpe interne à se désagréger.

 

- La cytogénétique fait se détacher A. razulii par ses chromosomes courts et A. heterocarpa présentant un mélange de cellules diploïdes et triploïdes.

 

- L'étude phytochimique met en évidence un nombre non négligeable de marqueurs taxonomiques notamment de nature terpénique pour chacune des quatre espèces (A. archangelica : 45 ; A. sylvestris : 14 ; A. heterocarpa ; 29 ; A. razulii : 35).

 

Si l'on observe une fois de plus un rapprochement entre A. heterocarpa et A. sylvestris, des similitudes apparaissent entre A. archangelica et A. sylvestris.

 

Cette étude a conduit à la mise au point de deux clefs de détermination, dont l'une s'utilise au stade végétatif et dont l'autre fait appel à des caractères reproducteurs.

 

Ayant décelé de nombreuses similitudes entre A. heterocarpa et A. sylvestris, nous proposons différentes hypothèses quant à l'origine de ces deux espèces.






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