Betoulle : Variations spatiales de la structure, des phytomasses

Documents disponibles au laboratoire de chimie du Muséum National d’Histoire Naturelle,

63 rue Buffon 75005 Paris

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Variations spatiales de la structure, des phytomasses, des productions de litière et des apports au sol en éléments minéraux dans cinq faciès d'une mangrove en Guyane française

 

(Place des photographies aériennes dans les études de production)

 

par

 

Jean-Luc Betoulle

 

 

RÉSUMÉ

L'objectif de ce travail est de mettre en évidence les variations spatiales de la structure, de la phytomasse, de la chute et la décomposition de litière et des apports en nutriments d'une mangrove en Guyane française (lat. 4° 55').

 

Les cinq faciès sont décrits au moyen de paramètres structuraux (diamètre, hauteur, biomasses, richesse spécifique) sur une série de 16 parcelles de 400 m2 le long d'un transect allant de la mer vers l'intérieur des terres.

 

A partir de ce dispositif, les variations saisonnières de chute et de décomposition de la litière et des apports en nutriments ont été suivies mensuellement dans les cinq faciès.

 

La phytomasse aérienne varie de 93 t/ha pour la formation pionnière à Laguncularia à 386 t/ha pour la mangrove adulte à Avicennia.

 

Les moyennes de chute de litière totale sont 2.42, 3.43, 3.44, 3.06 et 2.39 g m-2 j-1 pour FI. FII, FIII, FIV et FV respectivement.

 

L'effet du facteur site est significatif pour la litière totale, les feuilles, les fleurs, les fruits et les rameaux, celui du facteur année pour la litière totale, les feuilles, les fleurs et les fruits et celui du facteur saison pour toutes les composantes de la litière.

 

L'effet du facteur site est significatif pour le carbone, l'azote, le phosphore, le calcium et le potassium, du facteur espèce pour tous les éléments sauf l'azote et celui du facteur saison pour le carbone, l'azote, le magnésium, le potassium et le sodium.

 

La décomposition des litières est plus rapide au début (20 premiers jours) et pour Avicennia et Laguncularia.

 

Ces résultats sont comparables avec ceux des mangroves se situant aux mêmes latitudes.

 

Les conditions du substrat peuvent expliquer en partie les variations spatiales observées.

 

Les variations saisonnières sont liées aux données climatiques (corrélation significative avec la pluviométrie, l'insolation et le vent).

 

Il semblerait que ce soit l'âge de la population, le mode de croissance des espèces et les conditions de drainage des milieux qui induisent les variations de compositions foliaires en nutriments.

 

Des photographies aériennes à grande échelle, numériques (noir et blanc) et analogiques (couleur), acquises à des altitudes variant de 100 à 1500 m, ont été utilisées pour mettre en évidence des relations entre paramètres de terrain et photointerprétation.

 

La photographie aérienne à grande échelle est ainsi apparue comme un outil performant pour la reconnaissance des espèces de mangrove et la généralisation spatiale de certains paramètres mesurés au sol.

 

MOTS-CLÉS :. Mangrove - Structure de la végétation- - -Phytomasse - Chute de litière -Nutriments - Décomposition - Rhizophora - Avicennia- Laguncularia - Photographie aérienne - Guyane française

 






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